Après quelques mois dans cette ville, je l’ai démasquée.
Qui ? La bordelaise pardi !
La bordelaise est en fait « La parisienne », celle que l’on décrit dans les pages de papier glacé, celle dont on vante les mérites hors hexagone et dont le style nonchalant est savamment étudié à la loupe.
Comment je le sais ?
Je m’en suis notamment rendue compte en déposant les chouquettes à l’école le matin.
De mon côté, les cheveux hirsutes, les yeux encore un peu collés, j’enfile mes grosses chaussettes puis mes baskets pour emmener les enfants au pas de course.
C’est alors que je me suis prise la bordelaise dans les dents.
Chic en toute circonstance, mais avec cette pincée de décontraction qui rend son look ni trop sophistiqué, ni trop simpliste, elle dégage un charme fou.
L’alchimie parfaite.
Elle me narguerait presque le matin quand, avec ses joues bien roses et ses cheveux au vent, elle embrasse ses culottes courtes avant de s’enfuir le pas léger, rehaussé de ses jolis escarpins.
Evidemment, les premiers jours, j’ai fait des erreurs de débutante : jean doudou mal coupé enfilé à la hâte, chaussettes dépareillées attrapées au vol et teint terne de la nuit trop courte …
Mais, très vite, j’ai compris que, le matin, il fallait dorénavant faire face à la bordelaise et à son élégance nonchalante.
Mais je n'ai pas dit mon dernier mot !
Voici d'ailleurs quelques "basiques" que la Bordelaise a dans son dressing
Un jean parfaitement coupé, à l'instar du 005 de Sézane / Son tote bag, clin d'œil à sa ville, pour y glisser tous ses trésors / Son k-way dans son sac, pour les petites averses / Une marnière, pour jouer au marin d'eau douce le week-end au Cap Ferret / Un pull en laine doudou / des escarpins pour fouler le pavé (et d'ailleurs, avis aux bordelaises, une boutique a ouverte rue Cornac, du côté des Chartrons et elle vend du Patricia Blanchet)