Le jeudi, ça risque de gueuler dans tous les sens, puisque c'est ce jour là où je vais me défouler et vous parler de tout (et de rien)
Aujourd'hui, c'est : vis ma vie de maman et de femme active
Comme vous le savez, cela va bientôt faire deux mois que j'ai repris le chemin du bureau et autant vous dire que cela n'a pas été de tout repos, bien au contraire ... Cela s'apparente davantage au parcours du combattant qu'à une promenade de santé.
Bref, concilier vie de famille& travail nécessite d'avoir une organisation quasi militaire : déjà, le matin je saute dans les vêtements mis de côté à la hâte la veille (et oui chaque seconde compte !) et attends impatiemment que le haricot émette ses premiers gazouillis - qui se transforment vite en hurlement d'affamés.
Le brun prend alors le relais et me prépare le haricot.
Je profite alors des quelques minutes que l'on passe ensemble : je lui enfourne le bib' dans sa bouche qui crie famine et lui enfile sa "couette manteau" tandis qu'il s'amuse à refermer ses petits doigts sur la manche, ce qui rend la tâche quasi impossible.
Ensuite, je file à ma bouche de métro pour retrouver les quelques milliers de passagers de la ligne 13. Là, il ne faut pas craindre la promiscuité et les corps à corps avec de parfaits inconnus à l'hygiène parfois douteuse ...
Ensuite, commence ma vie de "femme active" (l'activité consistant à jongler entre plein de dossiers), et là il faut gérer le stress des délais conçus pour vous priver de vie privée, les appels des clients au moments où vous pensez filer discretos rejoindre votre haricot, les "Ah tu tombes bien, il faut écrire un projet pour demain matin 8H00", .... la liste est longue ... TROP longue et trop déprimante pour que je la continue.
Et enfin, quand j'ai réussi à ramper sous le bureau, tout en laissant ronronner mon ordinateur pour feindre ma présence et après avoir rasé les murs pour éviter les assauts hostiles à base de "Ah tu tombes bien" je file à la crèche retrouver mon haricot.
Et là "Ô temps, suspends ton envol" : lorsque ses petits yeux me trouvent, il se met à mouliner ses petits bras et à faire son fameux sourire édenté tout en faisant claquer sa langue, celui là même qui fait ressortir ses fossettes ... là autant vous dire que moi je me liquéfie sur le tapis plastifié de la crèche.
Et ces deux heures qui suivent j'en profite à 110% : je joue avec lui, le masse, le couvre de baisers ... Mais le pauvre haricot est parfois fatigué de ses longues journées à la crèche et n'a qu'une envie : filer rejoindre les bras de Morphée.
Bref, les journées passent très (trop) vite, et le haricot a déjà fêté ses 5 mois et court sur ses 6 mois ...