Quand on a préparé notre week end à Berlin, il a bien fallu se rendre à l'évidence : le haricot ne ferait pas partie du voyage (températures polaires, plein de choses à voir à l'extérieur et des soirées dont on voulait profiter).
Nous avons donc décidé de laisser le haricot entre les mains expertes de ma mère (oui, elle en a quand même élevé 5).
Avant d'avoir le haricot coco, j'avais tendance à penser "Oh, je le ferais très très souvent ! Après tout, qu'est-ce que c'est de le laisser quelques jours ? Pas grand chose, tout le monde y gagne ! Allez, les doigts dans le nez ! "
Oui mais ça, c'était avant d'avoir le haricot coco car dans les faits, ce discours là est bien joli mais en pratique, c'est tout autre chose.
Quelques jours avant de laisser le haricot coco, j'ai eu cette petite boule dans le ventre et cette petite voix dans ma tête me serinant "le haricot va être complètement perdu, il a BESOIN de moi, je suis la seule à connaître la signification de tous ses grognements, à décrypter ses regards, à savoir quand il veut quelque chose ..."
Le brun me regardait pendant mes longues réflexions avec un oeil mi dubitatif mi amusé puis se replongeait dans le guide de Berlin.
Et puis on s'est retrouvé chez ma mère, les sacs débordants de son "nécessaire vital", à savoir ce petit hochet qu'il aime bien parce qu'il fait du bruit, son petit avion en crochet pour se faire les dents, son petit body qui lui va bien au teint, ses petits collants en laine qui tiennent chaud à ses gambettes dodues, sa crème solaire parce qu'il ne doit pas prendre le soleil sur ses récentes marques de boutons de varicelle, ... bref, une cargaison digne des bagages de Victoria Beckham lors de ses déplacements.
Sans parler de cette liste exhaustive, intitulée "le mode d'emploi du haricot", que j'ai remise fébrile à ma mère en insistant sur tous les us & coutumes du haricot : A 10H36 il fait souvent caca, à 15H39 il a parfois froid aux pieds, ...
Bref, ma mère a eu le même regard que le brun : mi dubitative, mi amusée. Mais moi je n'en démordais pas : "Chapitre. 27 : lexicologie sémantique des ses gazouillis et blabla et blablabla".
Et puis il y a eu les "au revoir", que j'avais répété au moins 5 000 fois dans ma tête : " Faire un grand sourire, dire au haricot coco qu'il va s'éclater, ses parents aussi, lui faire un bisou et partir la tête haute sans un regard en arrière". Dolto aurait été fière de moi !
Mais ça aussi c'est dans les faits, parce qu'en pratique, le taxi n'arrivait pas et je restais plantée là, à sourire nerveusement, la gorge serrée. Au final, j'ai voulu entonner mon petit sermon tant de fois repété puis les mots sont restés bloqués au fond de la gorge, les yeux se sont embués et ce fut une déferlante lacrymale. J'ai réussi à articuler un "bouhhh" j'ai embrassé le haricot coco et suis partie attendre le taxi dehors. Le brun m'a emboité le pas, toujours avec ce petit air mi contrit, mi amusé.
Et puis on a pris l'avion pour Berlin. J'avoue que pendant ces 4 jours, je pensais (très) souvent à lui et j'appelais ma mère deux fois par jour, l'air de rien "Alors ça va ? Il ne s'est pas cogné la tête hein ??" (regard consterné du brun et ton toujours aussi patient de ma mère)
Et puis, le fait de partir avec un couple d'amis très sympas et eux-mêmes parents d'un petit bout quasi du même âge, ça aide. On a fait le "seuvrage" ensemble !
Puis il y a eu le retour. L'impatience d'arriver, le trajet qui n'en finit pas ... Et là, le fait de le voir, la tête levée, aux aguets après avoir entendu ma voix, ça m'a envahie de bonheur.
Au final, je suis bien contente d'avoir "franchi le pas" : Le haricot coco a été comme un coq en pâte chez sa mamily, il a vu tous les animaux de la ferme, a regardé le potager, a reçu des tas de léchouilles de son Cancan, s'est initié au baby trott', a été innondé de calins de la part de sa mamily et il est revenu avec des joues toutes rouges (ce qui n'a pas échappé aux assistantes maternelles de la crèche qui étaient sous le charme)
Bref, ça n'a pas été évident de le laisser. Heureusement le brun et ma mère ont été plus que supers.
Et puis à notre retour, le fait de voir que le haricot coco avait été aussi bien, qu'il s'était amusé, qu'il avait trouvé refuge dans les bras de sa mamily, qu'il avait passé des heures à observer le ballet des chiens, qu'il avait bien mangé, bien dormi et bien ri, ça m'a rassurée.
Et sa mamily a elle aussi eu un peu de mal à voir partir son petit haricot coco.
Du coup, c'est promis, il va vite revenir ! et cette fois-ci, allez on partira sur la semaine (de 5 jours hein ... le week end c'est avec nous, faut pas déconner)
On attendant, il suit assidûment toutes les activités de sa mamily sur Facebook !
Commentaires
Très mignon petit haricot coco^^.
Je crois que toutes les mères se retrouveront en toi..... et les grands mères en moi.... il y a un temps pour tout... pour toi. ne pas vouloir s'en séparer et pour moi attendre attendre qu'une chose.....c'est qu'il vienne!!!!
Ce petit haricot est un monstre de drôlerie, d'amour et de tendresse.... bravo aux parents !!
ah ah ..comme je te comprend....tu verras au fil du temps, tu culpabiliseras moins de le laisser a la famille, et tu savoureras tes soirées en tête a têtes avec ton brun.....par contre, c'est ton haricot qui ne voudra pas que vous le laissiez..
@ Kathleen > Si je te disais que je suis 100% d'accord avec toi je ne suis pas objective non ?
@ Maman ! > Merci c'est vraiment adorable ! Et merci de l'avoir pris sous votre aile, il était aux anges !
@ Chanchan > Oui c'est vrai que c'est important ! Et il n'a pas bronché quand on l'a laissé. Il a un super contact avec ma mère qui facilite bcp les choses. Pourtant, dès qu'il voit mon père, il hurle ! Va comprendre ;)
Coommmmeeee tu as été courageuuuusse!!! PPfff, moi j'me sens pas prête du tout... Charlie a 11 mois... pour te dire, rien qu'en te lisant j'avais la boule dans la gorge. Ta maman a raison: en tout cas moi, je me retrouve carrément en toi!! Il faut que j'arrive à franchir le pas... à suivre... bises! Jue.
Trop mignon! J'adore!! Ton article se lit comme une histoire drôle et les photos sont très réussies ;-)
Comme je te comprends ! Pour moi, c'est encore plus difficile à vivre car quand je dois le laisser, c'est forcément chez mes beaux-parents étant donné que j'habite à 400 bornes des miens (de parents)... Et je te garantis, que ça m'a longtemps contrariée très fort !!!
Ah qu'est ce que je te comprends... Heureusement que tu as une aussi adorable maman et surtout disponible!
des bises
Je me suis reconnue à 100% dans ton post.
dis donc j'en ai eu les larmes aux yeux avec ton pitit haricot en pensant au mien et au jour où je le laisserai plus d'une journée chez sa mamie...
bisettes
Ah oui j'imagine que ce doit etre tres dur ! Dire que déja notre chat me manque quand on part en vacances ... alors un bébé ... :-(
hooou c'est mignon! : )
Rhaaa je voudrais pouvoir y arriver un jour! on verra ; )
Cool de vs avoir rencontrés dimanche! même si c'était pas la super forme!!!!
Prochaine fois ça ira bcp mieux : )))
mais ça fait du bien non finalement ?!
@ Moicharlie > Franchement, la première fois c'est super dur !! Mais après coup tu te dis que c'était bien pour tout le monde (toi qui profite de ton couple pendant un week end, de ton haricot qui découvre un nouvel univers chaleureux et les bras de sa mamily et la mamily qui profite à 110% de ces doux moments)
@ comateen > Merci, c'est adorable !
@ pimousse > Ma mère habite aussi à 300 bornes. C'est vrai que c'est pas ultra pratique et ca revient cher mais bon ... ça vaut largement le coup !
@ ithaa > C'est clair ! Je mesure ma chance !
@ Anne&co > Ah, ça me rassure ;) !
@ cricri > Ouin franchement, pas facile (dit celle qui a épuisé une boite de kleenex ce jour là)
@ Marieand > :)) Ah oui dans ce cas ... ca sera la fin du monde :)
@ ju* > Tu l'as encore jamais laissé plus de quelques heures ? C'est rude ... j'ai été ravie de te rencontrer !!
@ la quiche > GRAAAAAAAAVE ;)